Aloe vera, ode à une plante extra-ordinaire!

Un peu d’histoire 

L’aloe vera est une plante connue depuis plus de 5 000 ans qui a laissé sa trace dans la plupart des civilisations à travers le monde, en commençant par celles du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient à l’Antiquité (Égyptiens, Assyriens, Hébreux, Grecs…).

Il était utilisé à la fois à des fins médicinales et esthétiques. Ainsi, l’aloe vera était le produit de beauté des reines égyptiennes, Cléopâtre et Néfertiti. Par ailleurs, certains le considéraient comme un élixir de longue vie et le buvaient. Les nombreuses propriétés de cette « simple tige » ont contribué à sa diffusion en Asie où il était utilisé principalement en usage externe. La plante a été manipulée sous forme fraîche pendant de nombreux siècles et l’industrialisation a permis sa conservation sur une plus longue période.

Description

L’aloe vera est une plante xérophytique, appartenant au genre des Asphodelaceae, et présentant des feuilles persistantes, lisses et épaisses, de forme triangulaire et de couleur verte à bleue selon les variétés. Elle est dépourvue de tronc et ses racines sont peu profondes. Elle pousse en touffes et même en colonies.

Quelle partie de la plante utilisons-nous ?

Cette plante est appréciée pour son gel (mucilage) et pour son latex (suc). Le latex, jaune et amer, est une sève tirée de la couche externe des feuilles d’aloe vera tandis que le gel remplit la partie centrale des feuilles. En cosmétique, seul le gel est utilisé pour sa richesse en nutriments et en polysaccharides. Le latex, qui contient de l’aloïne, peut être irritant pour la peau et les muqueuses, or il peut y avoir des traces de latex dans le gel. Il est donc nécessaire de soigneusement séparer le latex et le gel. Extraction du gel/mucilage : le gel se dégrade rapidement à l’air libre par oxydation.

La mise au point d’un procédé naturel de stabilisation à froid de la pulpe fraîche de l’aloe vera par le pharmacien Bill Coats à la fin des années 1960 a permis le développement de méthodes industrielles d’exploitation et d’extraction pour une commercialisation à grande échelle. Elle consiste à laisser incuber le gel dans des cuves en y ajoutant de la vitamine C, de la vitamine E et du sorbitol pour empêcher son oxydation. En opérant à des températures précises, cela permet la parfaite conservation du produit. Depuis, de nouvelles techniques ont vu le jour, toujours basées sur la stabilisation la plus rapide et précise après extraction pour permettre de garder les propriétés de la pulpe. Composition Le gel contient approximativement entre 98,5 et 99,5 % d’eau. De ce fait, la matière sèche représente moins de 1 % du gel et est constituée principalement de polysaccharides (60 %). À ce jour, plus de 150 actifs ont pu être isolés et étudiés dans le gel d’aloe vera, dont la lignine aux propriétés hydratantes.

À la maison, comment obtenir ce gel ?

À l’aide d’un couteau, prélevez une feuille se situant à la base de l’aloe vera. Le latex commence à couler. Tenez la feuille à la verticale et patientez quelques minutes pour qu’il s’écoule complètement.
Bon à savoir Lisez bien l’étiquette et soyez attentif à la composition d’un gel d’aloe vera avant achat. S’il est noté « eau » avant « aloe vera », il est certain qu’il s’agit d’un gel reconstitué (le mucilage a d’abord été déshydraté et réduit en poudre avant d’avoir été réhydraté) et non d’un gel natif. Il sera donc moins efficace mais se conservera plus longtemps.

Lavez la feuille (et vos mains) à l’eau claire pour enlever les impuretés et le latex. Puis, toujours avec le couteau, passez à l’extraction : coupez les bords (les épines) puis enlevez la peau, c’est-à-dire la fine couche verte sur la surface la plus plate, et récupérez le mucilage à la cuillère. Mixez ensuite le mucilage pour obtenir un jus d’utilisation immédiate. Pour le conserver quelques jours (au frais), il est possible d’y ajouter jusqu’à 0,6 % de conservateur. Nota bene : le jus peut être épaissi avec un gélifiant permettant d’obtenir une texture de gel.
Bien sûr, la réalisation de ce gel doit respecter les règles d’hygiène de la cosmétique maison

Propriétés cosmétiques

Connu pour ses propriétés hydratantes, apaisantes et régénérantes exceptionnelles, l’aloe vera peut être incorporé très facilement dans tous types de soins aqueux.

Il est particulièrement indiqué pour :

◊ stimuler la production de collagène ;

◊ traiter des brûlures de premier et second degrés ;

◊ favoriser la cicatrisation ;

◊ lutter contre le vieillissement cutané ;

◊ soulager des affections de la peau : acné, eczéma, psoriasis, brûlures, démangeaisons.

Le pH du gel d’aloe vera (aux alentours de 5) correspond à celui d’une peau normale, ce qui permet son intégration facile dans de nombreuses formulations cosmétiques.

Une composition de crème semi-fluide à 20 % de gel d’aloe vera régule de nombreux types de peaux : les peaux sèches sont plus lisses et colorées, les peaux grasses moins brillantes, les peaux matures plus homogènes et lisses.

Il est toutefois important de savoir que l’aloe vera ne pénétrera pas vraiment la peau. Il s’évaporera en grande partie. Après évaporation de l’eau, resteront seulement les précieux composés du gel qui se diffuseront dans la peau et y libéreront leur effet.

L’aloe vera dans les recettes

L’aloe vera peut être utilisé dans :

◊ une crème (émulsion) : ajouté dans la phase aqueuse, il donnera une texture fluide à la crème et une sensation de frais ;

◊ un oléo-gel : il suffit d’ajouter un peu d’huile végétale au gel d’aloe vera pour obtenir un gel ni trop gras, ni trop collant, idéal pour les soins de l’acné ;

◊ un lait ou une lotion démaquillante : pour nettoyer les visages délicats ;

◊ un déodorant roll-on : il peut servir de solvant pour recevoir un peu d’argile ou de bicarbonate de soude.

L’aloe vera en layering

Le gel d’aloe vera s’applique aisément à l’étape de l’hydratation, tel un sérum et/ou un soin pour le contour des yeux (matin et/ou soir).

Bon à savoir  :

Lorsque vous utilisez le gel d’aloe vera en tant qu’agent hydratant dans une phase aqueuse à la place de l’eau ou d’un hydrolat, attention toutefois à ne pas dépasser 1/5 du remplacement de l’eau sinon la recette devient collante.

Lisez bien l’étiquette et soyez attentif à la composition d’un gel d’aloe vera avant achat. S’il est noté « eau » avant « aloe vera », il est certain qu’il s’agit d’un gel reconstitué (le mucilage a d’abord été déshydraté et réduit en poudre avant d’avoir été réhydraté) et non d’un gel natif. Il sera donc moins efficace mais se conservera plus longtemps.

 

extrait du livre « Cosmétique végétale maison : de la pratique à l’autonomie créative », Catherine Chevallier, Hélène Cacheux, Grancher, mai 2018

 

 

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